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Avec plus de 8% de Français vivant en 2018 dans une zone sous-dense en médecins généralistes d’après la Drees et un nombre de médecins de plus en plus faible dans de nombreuses régions, la désertification médicale est un obstacle social majeur en France.

La répartition des médecins sur l’ensemble du territoire est très inégale. Parmi les régions les plus touchées, on peut compter le Centre Val de Loire, l’Île de France et les Dom-Tom. Ces derniers souffrent d’un accès aux soins particulièrement précaire par rapport à la métropole : si en Guyane près de la moitié de la population (44%) vit dans un désert médical, Mayotte reste le premier désert médical français. L’île ne compte en moyenne que 79,9 médecins pour 100 000 habitants contre 437 en moyenne en France. D’après le  journal La Croix, Mayotte et ses 279 000 habitants ne compteraient que 22 médecins spécialistes dont 17 pédiatres, un seul cardiologue, un seul gastro-entérologue et aucun dermatologue.

A l’échelle des régions et des départements, l’inégalité devant l’accès au soins persiste. En Île-de-France, bien que Paris compte en moyenne  853,3 médecins pour 100 000 habitants, 4,4 millions de Franciliens vivent dans un désert médical soit 37% des habitants de la région d’après Le Point. Les Bouches-du-Rhône font face à ce même problème : même si le département compte en moyenne 112 médecins pour 100 000 habitants, il existe de nombreuses zones oubliées. En Camargue, par exemple, on ne compte qu’un seul médecin aux Saintes-Marie-de-la-mer. Dans les quartiers Nord de Marseille, les habitants ne peuvent compter presque que sur l’hôpital Nord. Une situation qui crée une saturation du service des urgences.

Ainsi, on peut retenir trois types de déserts médicaux en France : les déserts médicaux ruraux, les déserts médicaux urbains et les déserts médicaux ultramarins.

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